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étonnant joinul
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Pierre Maunoury Joinul (1928–2019) a commencé sa carrière comme chef de service à l’Hôpital psychiatrique de Quimper. C’était dans les années soixante, des méthodes d’un autre âge contre lesquelles le jeune médecin se rebelle en publiant le Dingoraminoir en 1971. Il devient Joinul à cette occasion, pseudonyme choisi en clin d’œil à Joyce dont l’Ulysse l’a dopé.
Il découvre l’Art brut, repère Emmanuel le Calligraphe, rencontre Robert Tatin et étonne Jean Dubuffet. Le médecin est devenu artiste et dès lors peinture et écriture se conjuguent pour libérer le fourmillement des mots et leur plasticité bouillonnante qui surgissent de son imagination chauffée à blanc, depuis les confins du borderline.
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“Cher Joinul, je suis très enchanté d’apprendre que vous êtes devenu fou. Ce fortifie mon envie de le devenir aussi. D’ailleurs je me sens sur le chemin. J’aime vos mues: de médecin en poète, de poète en peintre, et maintenant de peintre en fou. C’est avec grand plaisir que je ferai connaissance de votre nouvelle personnalité.” […] Lettre de Jean Dubuffet à Joinul, 8 novembre 1984.
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Deux textes essentiels sur Joinul :
– Anne Tronche, Une hallucinographie à froid, 1981
– Roger Gentis, Préface à la réédition du Dingoraminoir, 2012
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